La joaillerie parisienne ne manque pas de talents, partons à la découverte de quatre jeunes marques de créateurs en joaillerie très prometteuses.
La nouvelle marque DIAMONDHOLIC s’est installée tout récemment au 5 avenue Mac-Mahon à Paris. Les créateurs, Valérie Reinert et Pascal Beliard, sont d’anciens élèves de l’Ecole Boule. La nouvelle boutique ouvre ses portes sur des vitrines suspendues, éclairées par des néons roses… une irrévérence bien loin des classiques de la Place Vendôme. Le lieu, bien que très étonnant, nous invite à découvrir l’univers de ces deux jeunes créateurs qui proposent déjà, pas moins de trois collections aux styles bien différenciés ; un bestiaire aquatique, des bijoux plus graphiques et d’autres très aériens (collection Single) parés de perles de Tahiti et de pierres précieuses. Les créations sont contemporaines, épurées et audacieuses et chaque bijou est fabriqué sur-mesure dans l’atelier à Paris. Il faut vraiment franchir le pas, avoir l’esprit ouvert pour découvrir l’univers unique, débordant et éclectique, de ces deux jeunes créateurs !
Bien qu’elles soient nées à Paris, les sœurs jumelles Hélène et Jeanne Karpov créent des bijoux aux inspirations russes. Entourées des images et des sons de la Russie, leurs origines ne les ont jamais quittées. Leur grand-père, créateur des Ateliers de Cuivre Driot, leur a transmis rigueur et passion du travail manuel. Leur père, diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, leur a laissé en héritage une créativité et une imagination débordantes. Tous ces talents, elles les ont mis au service de la bijouterie joaillerie. Durant quinze ans, elles vont dessiner pour les plus grandes maisons de joaillerie de la Place Vendôme et s’immerger dans les bijoux et les pierres précieuses. Mais elles mûrissent un grand projet… et, en 2018, elles décident de créer leur propre marque, KARPOV. Elles imaginent des bijoux directement inspirés des contes de fées, sortis en ligne droite des livres de contes russes. Les pierres précieuses se mêlent aux perles blanches pour des pièces incroyablement délicates et romantiques. La tentation n’est pas loin, les regarder c’est déjà se les approprier : les puces d’oreilles « Ludmilla », le collier « Natalia », le pendant « Aida » ou les bagues « Galia » et « Olga », comment y résister !
La Maison Veyret est à deux pas de la Place Vendôme. Sa créatrice, Anouck Veyret, a créé la marque en 2019. Elle est issue de quatre générations d’horlogers bijoutiers installées à Nouméa en Nouvelle-Calédonie depuis la fin du 19e siècle. Elle y a vécu toute sa prime jeunesse, y a appris le métier au sein de sa famille et s’est découvert une passion débordante pour les pierres précieuses et de couleurs. En possession d’un diplôme de gemmologue, elle achète elle-même toutes les pierres qui vont composer ses créations. Si les bijoux sont de facture parisienne « made in France » et que toutes les étapes de fabrication respectent le savoir-faire joaillier français d’exception, les créations sont d’une incroyable contemporanéité et d’une audace géniale. Les réalisations de la créatrice, entre tradition et modernité, reflètent en tout point son goût de l’aventure, de la beauté et de la nature. La première collection « Melting Pot » prend des allures orientales et se parent de noms évocateurs comme « Sari » ou « Tuban ». Bagues, boucles d’oreilles, colliers, bracelets ou manchette, le choix est impressionnant… les bagues en forme du « V » éponyme peuvent s’adapter et se multiplier sur le doigt. Pour des envies particulières, la créatrice propose des réalisations sur-mesure, du dessin aux finitions, tout doit correspondre aux attentes de la cliente. Le bijou devient totalement unique soit par l’ultra-personnalisation d’un modèle existant de la collection, soit par la création complète d’un modèle… le rêve en quelque sorte. Si une pièce est à découvrir, ne manquez pas la manchette emblématique « Sari Grand Soir » déclinée en diamant, aigue-marine ou saphir sur or jaune. Une petite merveille de modernité et d’élégance !
Parisiens d’origine, Thomas et Iris sont amis d’enfance. L’un travaillera chez Cartier tandis que l’autre fera ses armes chez Marie-Hélène de Taillac et chez Stone. Deux parcours différents pour une passion commune de la joaillerie qui finira par les réunir et créer en 2020 leur propre marque, VILTIER. Ils ont rêvé d’une joaillerie ultra précieuse, raffinée et généreuse, ils ont créé des bijoux élégants et ultra chics… un style qui rappelle Napoléon III, modernisé, décomplexé et coloré. Le duo d’experts a une obsession, le savoir-faire joaillier qui se traduit par une volonté d’excellence. Toutes les étapes de réalisation et de création des pièces se font dans les meilleurs ateliers de la « Place ». Les bagues, les colliers et les bracelets sont tous en or éthique certifié Fairmind. Pour les futures mariées, les créateurs ont revisité avec un twist un classique de la joaillerie, les alliances de la collection « Clique » sont d’une élégante simplicité et magnifient des diamants d’exception.
André Tirlet